Merceau, un petit fonctionnaire français, un habitant de la banlieue algérienne, apprend le décès de sa mère. Il y a trois ans, incapable de la soutenir avec son modeste salaire, il l'a placée dans un hospice. Après deux semaines de vacances, Meursault se rend aux funérailles ce jour-là.
Après une brève conversation avec le directeur du hospice, Merceau prévoit de passer la nuit au tombeau de sa mère. Cependant, il refuse de regarder le défunt pour la dernière fois, parle longuement avec le gardien, boit calmement du café avec du lait et fume, puis s'endort. Au réveil, il voit à côté des amis de sa mère du hospice, et il lui semble qu'ils sont venus le juger. Le lendemain matin, sous le soleil brûlant, Merso enterre indifféremment sa mère et rentre en Algérie.
Ayant dormi au moins douze heures, Merceau décide d'aller se baigner en mer et rencontre accidentellement une ancienne dactylo de son bureau, Marie Cardona. Ce soir-là, elle devient sa maîtresse. Ayant passé le lendemain près de la fenêtre de sa chambre donnant sur la rue principale de la banlieue, Merceau pense que dans sa vie, en fait, rien n'a changé.
Le lendemain, de retour à la maison après le travail, Merso rencontre ses voisins: le vieux Salamano, comme toujours, avec son chien, et Raymond Synthes, le commerçant, qui est connu comme un proxénète. Synthes veut donner une leçon à sa maîtresse, un Arabe qui l'a trompé, et demande à Merceau de lui écrire une lettre afin de l'attirer à une date puis de le battre. Bientôt Merceau assiste à une violente querelle entre Raymond et sa maîtresse, à qui la police intervient, et accepte de témoigner en sa faveur.
Le patron propose à Merceau un nouveau rendez-vous à Paris, mais il refuse: la vie ne peut toujours pas être changée. Ce soir-là, Marie demande à Merceau s'il va l'épouser. Comme la promotion, Merceau n'est pas intéressé.
Merceau prévoit de passer dimanche au bord de la mer avec Marie et Raymond rendre visite à son ami Masson. À l'approche d'un arrêt de bus, Raymond et Merceau aperçoivent deux Arabes, dont l'un est le frère de la maîtresse de Raymond. Cette réunion les garde.
Après une baignade et un copieux petit déjeuner, Masson invite ses amis à flâner au bord de la mer. Au bout de la plage, ils aperçoivent deux Arabes en salopette bleue. Il leur semble que les Arabes les ont traqués. Le combat commence, l'un des Arabes blesse Raymond avec un couteau. Bientôt, ils battent en retraite et fuient.
Après un certain temps, Merceau et ses amis reviennent à la plage et voient les mêmes Arabes derrière un haut rocher. Raymond donne à Merceau un revolver, mais il n'y a aucune raison apparente de se quereller. Le monde semblait les fermer et les forger. Des amis laissent Meursault tranquille. Une chaleur torride le presse, une stupeur ivre le couvre. À la crique derrière la falaise, il remarque encore un homme arabe blessant Raymond. Incapable de supporter la chaleur insupportable, Merceau fait un pas en avant, sort un revolver et tire sur l'Arabe, "comme s'il frappait à la porte du malheur avec quatre coups courts".
Merceau est arrêté, il est convoqué à plusieurs reprises pour interrogatoire. Il considère que son cas est très simple, mais l'enquêteur et l'avocat ont une opinion différente. L'enquêteur, qui semblait à Meursault être un homme intelligent et beau, ne peut comprendre les motifs de son crime. Il entame une conversation avec lui sur Dieu, mais Merceau avoue son incrédulité. Son propre crime ne lui cause que de l'agacement.
L'enquête dure onze mois. Merceau comprend que la cellule de la prison est devenue son domicile et que sa vie s'est arrêtée. Au début, il est mentalement toujours en liberté, mais après une rencontre avec Marie, un changement se produit dans son âme. Languissant d'ennui, il rappelle le passé et se rend compte qu'une personne qui a vécu au moins un jour pourra passer au moins cent ans en prison - il aura assez de souvenirs. Merceau perd progressivement la notion de temps.
Le dossier de Merceau doit être jugé lors du dernier procès avec jury. Beaucoup de gens sont entassés dans la pièce étouffante, mais Merceau n'est pas en mesure de distinguer un seul visage. Il a une étrange impression qu'il est superflu, comme un invité non invité. Après un long interrogatoire de témoins: le directeur et le gardien du hospice, Raymond, Masson, Salamano et Marie, le procureur prononce une conclusion fâchée: Merso, ne pleurant jamais sur les funérailles de sa mère, ne voulant pas regarder le défunt, le lendemain il prend contact avec la femme et, étant l'ami d'un proxénète professionnel, il commet un meurtre pour une raison insignifiante, réglant les comptes avec sa victime. Selon le procureur, Merceau n'a pas d'âme, les sentiments humains lui sont inaccessibles, aucun principe moral n'est connu. Horreur de l'insensibilité du criminel, le procureur réclame la peine de mort pour lui.
Dans son discours défensif, l'avocat Merceau, au contraire, l'appelle un honnête travailleur et un fils exemplaire, qui a gardé sa mère tant que c'était possible, et s'est suicidé dans un moment de cécité. Merceau s'attend à la punition la plus sévère - un repentir incontournable et des reproches de conscience.
Après la pause, le président du tribunal annonce le verdict: "au nom du peuple français", Meursault sera découpé publiquement sur la place. Merceau commence à se demander s'il pourra éviter le cours mécanique des événements. Il ne peut pas accepter l'inévitabilité de ce qui se passe. Bientôt, cependant, il s'est résigné à l'idée de la mort, car la vie ne vaut pas la peine de s'y accrocher, et puisque vous devez mourir, peu importe quand et comment cela se produira.
Avant l’exécution, un prêtre vient dans la cellule de Merceau. Mais en vain, il essaie de le tourner vers Dieu. Pour Meursault, la vie éternelle n'a pas de sens, il ne veut pas passer le temps qu'il a laissé à Dieu, alors il déverse toute l'indignation accumulée sur le prêtre.
Au bord de la mort, Merceau sent le souffle des ténèbres s'élever de l'abîme du futur, qu'il a été choisi par un seul destin. Il est prêt à tout revivre et ouvre son âme à la douce indifférence du monde.