(330 mots) Dans le roman "Guerre et paix", l'image de la classe dirigeante, qui parasite les gens ordinaires, est présentée de façon vivante. Cette image a été particulièrement réussie pour Tolstoï, car il fait partie du monde supérieur et connaissait parfaitement ses faiblesses. C'est à cause d'eux que le brillant gentleman a refusé de partir et a commencé à vivre une vie ascétique dans le village.
La noblesse, qui parlait difficilement le russe, nous retrouve dans le salon d'Anna Pavlovna Scherer. Il est intéressant que toutes les conversations dans ce cercle choisi soient hypocrites et fausses: tout le monde ne vient pas ici parce qu'ils s'inquiètent de la politique européenne et des conquêtes de l'usurpateur Napoléon, puis de régler leurs affaires personnelles. Ainsi, le prince Vasily découvre s'il est impossible d'obtenir une place pour son prodigue, incapable de servir son fils. Anna Drubetskaya supplie même d'avoir une place pour son fils, menaçant et implorant le prince. Pour cela, elle a passé toute la soirée à écouter avec diligence le bavardage de tante Anna Scherer et à faire semblant de l'intéresser. C'est le protocole de communication dans la société la plus élevée: tout le monde fait semblant, mais ne montre pas de vrais sentiments. C'est pourquoi la maîtresse de maison est si nerveuse lorsqu'elle entend une conversation animée: elle a besoin de bavarder convenablement sur rien, et pas une conversation vraiment intéressante. Tout le monde est prêt à écouter les blagues médiocres d’Hippolyte «idiot calme», mais l’opinion de Bezukhov fait peur à de nombreux invités d’Anna Pavlovna. Ils ne veulent pas penser, ils ont besoin de profiter du moment, pas plus. Après cette soirée, le lecteur comprend Bolkonsky, qui fuit son environnement pour la guerre.
Mais la noblesse est hétérogène, comme toute classe sociale. Il y a des jeunes qui dans leur entourage sont moins raides et plus francs. Kuragin, Dolokhov et d'autres jeunes cintres sont prêts à parler directement de leurs désirs, mais cela ne les améliore pas: les jeunes nobles gâchent leur argent pour le divertissement, volent sans vergogne leurs parents et ne veulent rien faire. Il y a des exceptions à cette règle, mais elles sont rares, car même de jeunes hommes honnêtes comme Bezukhov tombent sous l'influence de riches extravagances.
Ainsi, l'auteur arrive à une conclusion décevante: l'environnement noble est pourri et dégénère. Ce n'est pas un hasard si le héros le plus positif est le fils né illégalement du comte Bezukhov d'une simple femme du peuple. La noblesse de race pure se dégrade progressivement et ne peut pas donner à la société une force nouvelle pour surmonter les épreuves dans lesquelles l'ère des guerres napoléoniennes était riche.